Il y a toujours des jeux qui divisent la critique. Notamment lorsqu’il est question de ressentis et d’émotions plus que de gameplay pur. Cette semaine, nous allons parler d’un de ces jeux. Un jeu qui arrive en droite ligne de Suède sous l’impulsion d’EA. Cette semaine, nous allons parler d’Unravel.
La mémoire en fil rouge
Tout débute dans une petite maison. Une grand-mère observe les cadres-photos qui couvrent son mur avant de ramasser ses pelotes de laine. L’une d’elle tombe et donne naissance à Yarny, une étrange petit créature qui va, en passant de photo en photo dans la maison, reconstituer les souvenirs de la grand-mère. Unravel tient donc du conte sans paroles, baigné par une musique qui semble venir d’un temps lointain et accompagnera bien le joueur tout le long de l’aventure. Un conte qui ne cherchera que très peu la difficulté, puisqu’Unravel se laissera parcourir sans jamais bloquer le joueur bien longtemps.
Cousu main
Unravel se présente comme un nouveau jeu de plate-formes saupoudré de petites énigmes. Petite originalité, Yarni est constitué de laine qu’il déroule derrière lui, dans la limite de la longueur de fil qui le compose. Loin d’être une contrainte, cette limite devient rapidement une manière de gérer les checkpoints au sein des niveaux. Pour le reste, le jeu fait une bonne utilisation de la spécificité de son personnage. Yarni pourra ainsi lancer un fil de laine devant lui tel un lasso et s’en servir pour atteindre des endroits éloignés ou tirer des objets utiles. Bon point, bien que le jeu ne possède pas de système de visée pour le lasso, on ne le prendra que rarement en défaut et la progression sera assez naturelle.
Magnifaik !
Ce qui saute (littéralement) aux yeux dès les premiers instants dans le jeu, c’est l’incroyable beauté de celui-ci. Visuellement, nous nous trouvons sans doute devant l’un des plus beaux jeux existants. En terme de décors évidement, même si certains environnements sont en retrait. Mais aussi en terme d’animation tant le travail fait sur Yarny est de qualité. Le voir se secouer après être tombé à l’eau, frissonner dans le vent froid ou tout simplement réagir à son environnement est un plaisir et participe à rendre attachant le petit personnage. Petit bémol quand même sur le floutage de l’arrière plan qui semble parfois excessif. Il évite certes de distraire le joueur mais masque parfois des éléments que l’on voudrait voir plus tôt.
Conclusion
J’avais été un peu surpris par certaines critiques faites à Unravel, lui reprochant de trop jouer sur la corde sensible. En fait, Unravel m’a plus paru être bercé par une douce mélancolie, suivant le fil d’une vie avec ses bons et ses mauvais souvenirs. Une expérience qui peut certes laisser nostalgique mais aussi un jeu dont on appréciera la poésie sous-jacente. Un titre que l’on prendra plaisir à parcourir et qui a sa place dans la ludothèque d’un joueur.
8 / 10
J’ai aimé
- Visuellement magnifique
- Un petit héros de laine fort attachant
- Mécaniques simples mais parfaitement implémentées
Je n’ai pas aimé
- La manière d’accéder aux différents niveaux est un peu lourdingue pour pas grand chose
- La longueur du fil de laine aurait pu être mieux utilisée
Super article pour un jeu que j’ai moi-même adoré (au point d’avoir Yarni dans ma bannière). En fait, ce jeu est plus une histoire narrative qu’un jeu de plateforme pur et dur et je pense que certaines critiques n’ont pas pris le jeu sous cet aspect.
Petite mention spéciale pour la musique qui est aussi somptueuse ainsi que pour le niveau avec la neige que j’ai adoré.
Par contre, je regrette vivement que le jeu ne soit pas disponible sur Steam.
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Salut et merci ! J’ai aussi eu du mal à comprendre certaines critiques, comme si elles avaient totalement mis de côté l’album photo que le joueur recrée au fil du jeu. Ils devaient être pressés 😉
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