Cette semaine, place à un jeu qui est passé sous les radars de la presse spécialisée (oui, encore). Et qui mériterait pourtant un peu plus d’attention tant il a été un petit coup de cœur durant ses premières heures. Cette semaine, on va parler de Stories : The Path of Destinies développé chez les canadiens de Spearhead Games.

Raconte-moi une histoire

La première originalité de Stories se trouve dans son concept. Comme son nom l’indique, Stories ne va pas vous raconter une histoire, il va vous en raconter plusieurs. Ou plus exactement, il va vous proposer d’en vivre plusieurs. Le jeu est pensé pour des parties assez courtes qui ne dépasseront pas l’heure de jeu. Mais Reynardo, le héros du jeu, conservera expérience et équipement d’une partie à l’autre. L’objectif de ces runs est de découvrir des vérités en tirant profit de ses erreurs. Pour enfin trouver le bon enchaînement qui vous conduira vers l’unique bonne fin. Et question fins, vous allez être servi puisqu’il n’y en a pas moins de 25 à découvrir.

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Régulièrement, le jeu vous proposera un choix pour continuer l’aventure

Maitre Reynardo et les corbeaux

Évidemment, pour occuper tout ça, le jeu propose un système de combat. S’il ne parait pas très recherché au premier abord puisqu’il se contente d’une seule attaque, d’un grappin et d’un dash, il gagne en dynamisme avec les niveaux. Obtenir une note de style correcte à la fin d’une escarmouche demande de varier les techniques. Les épées sont un autre élément qui apporte un peu de variété aux combats. Elles sont au nombre de quatre et chacune apporte un pouvoir différent qu’on actionnera avec une gâchette.

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J’en connais qui vont descendre avant l’arrêt complet de l’ascenseur

On regrettera tout de même que le bestiaire soit assez limité et surtout si vite trivialisé. Les porteurs de bouclier en sont un bon exemple. Notre première rencontre nous apprend qu’il faut leur projeter un autre ennemi pour casser le bouclier. Puis on déverrouille une amélioration qui permet de les désarmer avec le grappin. Avant d’avoir carrément une gemme qui nous permet de casser le bouclier avec notre arme. Bref et pour résumer, entre les pouvoirs des épées et les gemmes, le jeu atteint vite ses limites en termes de challenge.

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Les seuls ennemis encore vaguement dangereux après deux heures de jeu

De la douloureuse question de la répétitivité

Lançons immédiatement le pavé dans la mare, oui, le jeu est potentiellement affreusement répétitif. Je dis potentiellement car tout dépend du type de joueurs qui va s’attaquer au jeu. Un joueur lambda, qui cherchera juste à avoir la bonne fin n’en souffrira pas trop. Car chaque nouvelle épée craftée permet de débloquer des chemins alternatifs au sein des niveaux. Et que les 5-6 runs nécessaires pour celà ne donneront pas accès aux skills les plus craqués du jeu.

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Le tableau résumant toutes les histoires que vous avez découvertes

Le completioniste par contre va trouver le temps beaucoup plus long. Toutes les nouveautés, que ce soit monstres ou armes, sont concentrées dans les premiers runs. L’évolution en niveaux va juste rendre le jeu de plus en plus simple. Le 100% se transforme alors en longues séances de grind pas forcément des plus passionnantes.

Le génie de la bouteille

Pourtant, s’il y bien un point qui va pousser à recommencer une partie, c’est le narrateur. Omniprésent, il est pourtant suffisamment bien écrit pour éviter d’être lourd. On l’entend ainsi raconter l’histoire en s’adaptant au passage aux vérités que l’on aurait découverte. Il glisse aussi de fréquents commentaires sur les actions du joueur et viendra glisser de petites touches d’humour et d’autres références plus ou moins évidentes durant les histoires. Les esprits chagrins regretteront peut-être qu’il ne soit disponible qu’en VO sous-titrée mais le résultat est tellement bon qu’on passera outre.

Conclusion

Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en lançant Stories pour la première fois. Et j’ai vite été conquis. Que ce soit clair, Stories n’est pas dépourvu de défauts. Mais il possède également ce petit je-ne-sais-quoi qui en fait un jeu attachant. Il y a de pire façon d’occuper quelques heures un week-end que de les passer en compagnie de Reynardo, Lapino et Zenobia. Et de ce narrateur qui restera un gros coup de cœur.


 7 / 10


J’ai aimé

  • Le narrateur et une écriture au top
  • Le principe des choix qui construisent l’histoire finale
  • Un système de combat facile à prendre en main

Je n’ai pas aimé

  • Répétitif sur le moyen terme
  • Un manque de variété criant tant dans les niveaux que dans les ennemis
  • Aucune difficulté