Cette semaine, nous mettons le cap sur l’Espagne. Pour un titre qui sent bon le Japon. Un jeu qui nous rappelle aussi les dures lois de l’infiltration. Cette semaine, nous allons être une ombre parmi les ombres. Cette semaine, nous allons jouer à Aragami.
Craignez l’Aragami
Voilà bien longtemps, deux clans se sont affrontés. L’un évoluait dans les ombres. L’autre utilisait la lumière. Les guerriers de lumière ont finalement vaincu leurs adversaires et emprisonné l’impératrice. Mais aujourd’hui, un Aragami, un esprit vengeur de l’ombre a été invoqué par la jeune Yamiko. Le temps d’une nuit, elle le charge de collecter divers artefacts gardés par les guerriers de lumière. Avec pour objectif final de libérer l’impératrice de sa prison. Quête de vengeance pour Yamiko, quête d’identité pour l’Aragami assailli par des souvenirs à chaque artefact retrouvé. Heureusement pour nous, un Aragami est plutôt bien équipé pour ce genre de missions.
Ombres et lumières
Si j’avais du écrire ce texte après mes deux premières heures de jeu, nul doute qu’il aurait été bien différent. Car Aragami n’est pas du genre à se laisser dompter facilement. Peu importe le type d’adversaire, tous sont capables de vous tuer de loin à la moindre détection. Ce qui vous renvoie au dernier checkpoint, généralement à l’entrée de la zone. Les débuts sont donc douloureux quand on a été habitué à la permissivité de pas mal de jeux récents.
Mais revenons un instant sur les bases du jeu. L’Aragami, en temps que créature de l’ombre, possède le sympathique pouvoir de se téléporter dans n’importe quelle zone d’ombre proche. Et s’il n’y a pas d’ombre à portée, il pourra toujours créer une petite zone temporaire. Attention toutefois à ne pas traîner trop longtemps hors d’une zone d’ombre, la lumière siphonne votre réserve d’essence d’ombre et avec elle votre aptitude à utiliser vos pouvoirs.
Car ce sont ces pouvoirs qui donnent au joueur les moyens de progresser. En trouvant des parchemins plus ou moins bien cachés dans les niveaux, vous obtenez des points de compétences. Ceux-ci permettent de débloquer toute une série de pouvoir, allant de l’indispensable pouvoir faisant disparaître les corps de vos victimes à l’invocation d’une sorte de dragon qui gobera sa victime sans laisser de traces. Pour équilibrer un peu l’ensemble, les pouvoirs les plus puissants comme les pièges ou l’invisibilité n’ont qu’un nombre d’utilisations limitées qu’il faudra recharger dans des temples répartis sur la carte.
Noir c’est noir
Ceci dit, ce qui change également la donne, c’est l’ouverture progressive des niveaux. Comme les premiers niveaux vous l’apprennent à la dure, dans Aragami, il est assez compliqué d’avoir une vue d’ensemble de ce qui nous attend. Trop souvent, notre progression souffrira de ce côté imprévu qui ruinera notre progression en nous faisant terminer une téléportation sous le nez d’un garde. Au point que le jeu prévoit même un wallhack dans les compétences que l’on peut débloquer. On finira aussi par couper la musique pour qu’elle ne cache pas les bruits de pas des gardes.
Toujours au rayon des éléments qui auront vite fait de ruiner notre progression, on pourra évoquer un léger manque de précision de l’indicateur de téléportation. Particulièrement lorsqu’il s’agit de se téléporter en hauteur. Ce qui au passage nous fera regretter de ne pas pouvoir sauter. Devoir se téléporter pour franchir une fenêtre à un petit quelque chose d’irritant. Des défauts pas bien méchants mais qui peuvent se révéler énervant dans le feu de l’action. Ce qui est plus gênant par contre, ce sont les quelques bugs de scripts qui traînent. Surtout quand ils impactent la progression dans un niveau.
Finir avant l’aube
En conclusion, je ne regrette pas de m’être obstiné pour dépasser ces deux premières heures de jeu. Oui, Aragami est un jeu frustrant au premier abord et qui se montrera exigeant tout le long de l’aventure. Mais une fois apprivoisé, c’est un jeu qui donnera aussi un plaisir réel lorsque l’écran de fin de mission vous gratifiera d’une bonne note. Pourtant Aragami n’est pas un jeu que je conseillerais à tout le monde, les joueurs les plus nerveux risquent quelques ragequit durant les treize chapitres de l’histoire. Pour le reste, difficile de ne pas saluer le travail de Lince Works sur ce qui est pourtant leur premier jeu.
6 / 10
J’ai aimé
- Un jeu qui ne vous pardonne pas grand chose
- Un HUD qui n’encombre pas l’écran
- La gratification d’une mission réussie avec une bonne note
Je n’ai pas aimé
- Peu d’environnements et d’ennemis différents
- Une distance d’affichage des ennemis qui aurait pu être plus grande
- Les bugs de scripts qui traînent encore