Il m’est toujours difficile de parler d’un jeu essentiellement narratif. Difficile d’écrire sans spoiler à tout va. Pourtant, certains vous parle et vous inspire plus que d’autres. C’est le cas de celui dont je vais vous parler dans cet article. Cette semaine, on va donc parler de Last Day of June.

If only I could turn back time

L’histoire débute sur un pique-nique réunissant Carl et son épouse June. Alors que June remet un cadeau à son époux, un orage éclate, obligeant les deux protagonistes à précipiter leur retour en voiture. Le lendemain, Carl se réveille. Il a perdu l’usage de ses jambes et June est absente. Attiré par un tableau peint par June, Carl se souvient. Un accident s’est produit sur le chemin du retour et June est morte. Une étrange magie semble pourtant offrir à Carl la possibilité de modifier les événements de cette dernière journée et ainsi, peut-être, d’empêcher la mort de June.

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Derniers moments de bonheur à deux

L’effet papillon

Le principe du jeu est d’une simplicité enfantine. Grâce aux tableaux des différents protagonistes, le jeu nous propose de revivre la journée fatale de leurs points de vue. Au joueur de trouver le moyen d’empêcher l’accident, dans une sorte de jeu d’aventure simplifié. Mais on ne se débarrasse pas de la Mort aisément et le jeu tourne au simulateur de l’effet papillon. Trouver une solution va avoir des conséquences sur un autre personnage. Ainsi une corde utilisée par un personnage ne pourra pas être utilisée par un autre personnage. Petit à petit, de plus en plus de personnages seront impliqués et il faudra trouver la bonne combinaison de situations pour arriver à progresser. Ce qui nous amène au principal défaut du jeu.

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Les phases intermédiaires permettent de voir le passé de Carl et June.

Boucle funèbre

De base, la boucle de gameplay va donc nous glisser dans la peau d’un personnage et nous laisser découvrir un moyen de finir la journée. Le problème étant que chaque fin de journée nous oblige à voir le résultat pour Carl et June et que ces séquences sont impossibles à passer. Logique lorsqu’on assiste au drame pour la première fois mais exaspérant à la longue. On aurait aimé la possibilité de passer d’un personnage à l’autre à la volée et de tester la solution seulement à la fin. Car c’est un peu le paradoxe de Last Day of June. Le jeu n’est pas bien long et il parvient quand même à paraître répétitif.

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Drive Home

Visuellement parlant, le jeu s’inspire beaucoup du clip de Drive Home de Steven Wilson, notamment au niveau du design des personnages. Ce dernier a d’ailleurs collaboré au jeu en créant sa bande originale. Ovosonico, le développeur, a également récupéré Jessica Cope pour l’animation du jeu. Le résultat est assez particulier et les images ne lui rendent pas justice. Le jeu ne propose pas de doublage non plus, juste des onomatopées. Elles parviennent toutefois à bien refléter les émotions des différents personnages. Notamment les différents étapes du deuil que va traverser Carl.

Conclusion

Last Day of June est typiquement le genre de jeu que je n’aurais pas acheté individuellement mais que je suis content d’avoir fait grâce à un bundle. Il n’est pas parfait, loin de là, mais il sait être sensible et touchant malgré ses maladresses. Restez d’ailleurs jusqu’au bout du générique pour voir l’épilogue du jeu. Bref, un jeu que je vous recommande avec une grosse réduction de prix.


 7 / 10


 

J’ai aimé

  • Verser ma petite larme sur l’épilogue
  • Superbes musiques
  • Touchant, tout simplement

Je n’ai pas aimé

  • Trop de répétitions
  • Très court (comptez un peu plus de 3 heures pour le 100%)
  • Des temps de chargement longuets pour pas grand chose