C’est donc le week-end dernier que le troisième membre des Defenders a lancé sa série solo sur Netflix. Après le succès critique et public de Daredevil et la déception que fut pour moi Jessica Jones, il est temps de faire un petit retour sur Luke Cage.

Ca débute en force

D’emblée, Luke Cage est une série qui donne l’impression de débuter plus rapidement que ses consœurs Marvel/Netflix. En cela, elle profite de l’introduction du personnage dans Jessica Jones pour se passer d’une phase d’exposition de son héros et nous fait rencontrer ses méchants (du moins, la plupart d’entre eux) dès le premier épisode. Comme je l’ai très justement lu, le début de saison nous montre que Luke Cage n’est pas tant une série de super-héros mais une série de gangsters dans un monde de super-héros. Subtile nuance qui lui permet de se différencier de Daredevil notamment et qu’on retrouve principalement dans l’importance croissante que prend le personnage de Misty Knight au fil de la saison.

L’autre satisfaction du début de saison est la plongée dans Harlem et la culture black. Beaucoup ont reproché à la série de surfer sur la Blaxploitation mais elle est partie intégrante du personnage et ne m’a jamais donné l’impression de détonner dans ce qui était proposé. Pratiquement chaque visite au club de Cottonmouth y fera donc musicalement référence.

Pour mieux retomber ensuite

Pourtant, le spectateur qui n’est pas spécialement passionné par cet aspect va rapidement sentir le principal problème de Luke Cage. Très vite, on sent que Cottonmouth n’est pas une menace sérieuse pour Cage. Au point d’en arriver à trouver une faiblesse qui sonne un peu artificielle à son héros et de le sortir de l’intrigue principale durant plusieurs épisodes.

Ces épisodes sont aussi une confirmation du principal problème des séries Marvel de Netflix en terme de rythme. Faire, en plein milieu de saison un retour sur le passé du héros n’est pas forcément mauvais. La première saison de Daredevil l’avait également fait mais pour donner naissance à un changement dans les relations existantes entre des personnages déjà introduits. En l’occurrence, Foggy découvrait la double vie de Matt Murdock et cela remettait en cause leur amitié. Ici, il s’agit de tenter de justifier la haine pour le héros d’un personnage qui vient d’apparaitre. On s’en tape un peu à vrai dire, ça ne rend pas Diamondback plus intéressant ou plus profond, ça reste juste un sociopathe qui boude parce que son père a préféré son fils légitime.

La deuxième partie de saison se traine donc en longueurs d’autant plus exaspérantes que le dernier épisode réussit à ne pas finir les intrigues de la saison. Ce qui laisse le spectateur avec un sentiment mitigé. D’un côté, le show a des qualités et Mike Colter ne fait clairement pas tâche dans le rôle de Luke Cage, mais on sort du dernier épisode avec un « tout ça pour ça ». Dommage.

Réflexions en passant

  • Ils n’ont pas le droit de nommer les personnages du MCU, chez Netflix ?
  • Pour un ex commando de la Marine, il est un peu frustre, le Luke Cage non ?
  • Le « I look like a damn fool » de Luke dans son costume original. Je confirme.
  • « Je connais un très bon avocat » dixit Claire. On aurait pas été contre que tu lui passes un coup de téléphone.
  • D’ailleurs, à quand une série Marvel’s Claire Temple ?
  • Bien cachée la référence à Iron Fist les gars.